Les Tramways de la Vienne (T.V.)
LIGNE DE POITIERS A SAINT-MARTIN-L'ARS


par François Fisson


Le Projet


 
       En avril 1887 huit projets sont déposés à la préfecture par diverses compagnies : la question paraissant mal étudiée, on nomme alors une commission chargée de faire une étude complète de la ligne qui aura son point d'attache à Poitiers, le plus près possible de la gare de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et comme terminus St Martin l'Ars. Cette ligne devra en outre passer par ou près La Villedieu, Gençay, Château Garnier (ou St-Secondin) et Usson. Sa voie d'un mètre d'écartement pourra être établie sur les routes. Il est enfin stipulé que les dossiers devront être déposés avant le 1er juillet 1887 et que les auteurs des projets non retenus ne pourront exercer aucun recours contre le département.

      Des dix projets présentés, le Conseil Général retint, parmi ceux qui envisageaient l'exploitation de la ligne aux risques et périls des concessionnaires, le moins cher et le mieux étudié et à sa session d'août 1888 concéda à ses auteurs, MM. Joly, Beldant frères et Bariller (3), l’établissement du chemin de fer de Poitiers à St Martin l'Ars en adoptant le tracé par St Secondin plus court que celui par Château Garnier.

Le train au Petit Blossac

     
La ligne, dont l'origine, pour donner satisfaction à la ville de Poitiers, avait été placée place du Petit-Blossac en face du Pont Neuf, suivait les boulevards extérieurs jusqu'à la gare principale du réseau, boulevard Pont-Achard (4). Cette première section, de 3,4 km de développement, constituait la “ligne des boulevards”. La voie continuait ensuite sur le boulevard Pont Achard jusqu'au carrefour avec la rue du même nom, pénétrait dans les jardins (5), franchissait la ligne de Bordeaux sur un pont métallique (6) d'environ 20 m d’ouverture biaise et montait le coteau de la rive droite de la Boivre(7) jusqu’à la jonction de la rue des Joncs et de la route de la Torchaise.

Elle coupait ensuite la route Nationale 10, suivait la rue St-Martin et le chemin de St-Benoît avant de franchir le petit faîte de la Chaume et de redescendre, à flanc de coteau, dans les rochers vers le Clain. Elle traversait alors la vallée par dessus la station de St-Benoît sur un viaduc de 328 m de long et 20 m de haut.


La navette hippomobile au Petit Blossac
A la sortie de cet ouvrage important pour un tramway, la ligne gagnait le plateau, laissait à sa droite le petit bâtiment de la halte de St-Benoît (8) puis venait, avant de franchir la ligne de Limoges, se raccorder à la route départementale 741 dont elle empruntait le côté droit jusqu'à l'entrée des Roches-Prémarie. Quelques centaines de mètres après avoir traversé la route, elle franchissait, sur un pont métallique de 4 m d'ouverture, la bretelle sud de la route de Nouaillé (9) et quittait la route de Gençay.

A la sortie de l'agglomération, après avoir traversé la gare 
(10)elle reprenait le côté gauche, puis s’éloignait, à nouveau vers l'est pour traverser la Villedieu-du-Clain (11)Avant de franchir le pont de Gençay et afin d'augmenter son rayon de courbure, la ligne prenait la droite de la route pour revenir immédiatement à gauche et entrer dans 1a cour de la gare (12)Après avoir contourné Gençay, en montant au flanc gauche coteau de la Clouère, la ligne rattrapait le côté ouest de la route départementale 141, passait la gare de Brion (13) puis traversait une dernière fois la route après la gare de St-Secondin (14)On arrivait ensuite à Usson (15) et enfin à St-Martin-l'Ars où la voie tournait à gauche pour se terminer à la gare (16) parallèlement à la ligne de Civray au Blanc.




La ligne des Tramways de la Vienne (T.V.)

(POITIERS - SAINT-MARTIN-L'ARS)



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