Les Tramways de la Vienne (T.V.)
LIGNE DE POITIERS A SAINT-MARTIN-L'ARS
par
François Fisson
La Construction
Le financement des travaux dont le prix de revient avait été fixé à 2.048.000 F (17) devait être assuré pour les 5/6 par le département et pour 1/6 par les concessionnaires. Les dépenses en sus cette somme restant à la charge de ces derniers. Pour assurer sa participation financière le département avait contracté, le 6 mars 1893 auprès du Crédit Lyonnais, un emprunt de 1.636.000 F à 3,73 %. De plus, les communes intéressées s'étaient engagées à contribuer aux frais de construction. Par exemple le Conseil Municipal de Gençay, à sa séance du 15 juillet 1888, avait voté puis confirmé le 9 avril 1889 sa souscription pour une somme de 4.000 F (18).
A cause des difficultés administratives liées à la construction du viaduc de St-Benoît, les travaux de la ligne, décrétée d'utilité publique le 22 avril 1892, et commencés peu après, durèrent jusqu'en 1896. Dans leur avant projet de 1887, tout en se déclarant prêt à envisager tout autre mode de construction, MM. Joly et Cie avaient proposé une construction entièrement métallique.
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Le
23 juillet 1891 ils acceptent de construire ce viaduc tout en pierres,
mais la largeur de la traversée des lignes de
l'Orléans ne
permettant pas de faire une voûte en maçonnerie,
le 20 août
1892 il est décidé d'utiliser, à cet
endroit, un tablier
métallique.
Le
5 avril 1894, le Conseil Général repousse la
demande faite
par la Société de substituer aux arches de
maçonnerie,
pour la traversée du Clain, un autre tablier.
Le
28 juin 1894, le Ministère de l'Agriculture
s'étant, pour
des raisons de bon écoulement des eaux, opposé
à l’implantation
de piles obliques dans le lit du Clain, les concessionnaires
renouvellent,
en vain, leur demande.
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Le
27 août 1895 le Conseil Général accepte
enfin les deux
travées métalliques
de 40
m (19)
à condition que la Société
s'engage à :
1°/
appliquer les réductions contenues dans les nouveaux tarifs
à
l'étude ;
2°/
faire payer quart de place aux militaires ;
3°/
faire payer demi place aux instituteurs ;
4°/
assurer, par un service d’omnibus, le transport des voyageurs
de la place
d'Armes à la halte de la Tranchée au prix de 0,15
F par voyageur;
5°/
réduire de 10.000 F son devis ;
6°/
ouvrir la ligne de St-Benoît à St-Martin, 20 jours
après
l'approbation des tarifs et de mettre la ligne entière en
service
dans un délai maximum de 6 mois.
