Les Voies Ferrées Economiques du Poitou (V.F.E.P.)
(second réseau)


par François Fisson

 


        En 1893 il avait été décidé qu'aucune nouvelle ligne ne serait entreprise, tant que les résultats d'exploitation de la première ne seraient pas connus.

        Conformément à son option le conseil Général encouragé par l'intérêt présenté, pour les localités désservies, par le tramway de Poitiers à St Martin l'Ars, continua sa politique d'équipement ferroviaire du département et décida, en 1901 et 1902, la construction d'un deuxième réseau constitué par les trois lignes suivantes (ordre aléatoire):

Lencloître - Lavausseau - Lusignan


Poitiers - Lavausseau


Châtellerault - Chauvigny - Bouresse :

Châtellerault - Chauvigny
Chauvigny - Bouresse




La locomotive"VERRIERES" au dépot de Chauvigny
        En mars 1908, les travaux furent confiés à la société Baërt et Verney, du Mans, qui avait déjà construit et exploitait le premier réseau sous le nom de "Société des Tramways de la Vienne" (T.V.).

        Le 11 février 1914 un décret autorisa la substitution, à MM. Baërt et Verney, de la Compagnie des Voies Ferrées Economiques du Poitou (V.F.E.P.) comme concessionnaire et rétrocessionnaire du deuxième réseau.

        Cette nouvelle société, au capital de 1 800 000 F, représenté par 3 600 actions de 500 F souscrites inégalement par onze actionnaires, avait fixé son siège à Poitiers.

        La gare centrale des T.V. située boulevard Pont Achard à Poitiers, à l'emplacement de l'actuelle caserne des pompiers, devint aussi celle des V.F.E.P., ainsi que la tête de la ligne Poitiers-Lavausseau (fig. 2). Un tronçon commun de quelques centaines de mètres, entre cette gare et la Cassette, assurait l'interconnection partielle des deux réseaux. En effet, seule la ligne Châtellerault-Bouresse resta toujours isolée des autres lignes départementales.

Plan d'une locomotive Corpet-Louvet
        Si 1/5 des dépenses de premier établissement, estimées à 8 034 465,22 F pour l'ensemble du deuxième réseau, étaient à la charge des concessionnaires, les 4/5 restant constituaient la participation financière du département.

Celui-ci, afin de faire face à cette dépense, fut autorisé, le 4 janvier 1903, à souscrire un emprunt de 6 841 000 F auprès du Crédit de France. Pour couvrir cet emprunt, le concours financier des communes, des collectivité et des particuliers, fut sollicité sous forme de souscription.

C'est ainsi, par exemple, que le 13 septembre 1903 le Conseil municipal de Bonnes porte de 3 000 F à 4 000 F son engagement pécuniaire du 4 avril 1897, à condition que la station ne soit pas implantée à plus de 700 m du bourg.



        En 1913 puis en 1914 furent inaugurées deux nouvelles lignes des Voies Ferrées Economiques du Poitou (V.F.E.P.).



principe de fonctionnement

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